Le 24 février dernier, le président russe a déclaré la guerre à l’Ukraine en lançant une campagne militaire visant à envahir le pays. Depuis, l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis ne cessent de prendre des mesures économiques, commerciales et diplomatiques contre la Russie. En plus des répercussions de la guerre, ces sanctions pourraient avoir des conséquences sur les fabricants de pneumatique.

Selon le site Tire Business, la Russie a exporté 1.14 million de pneus en 2021, ne représentant que 0.3% du marché mondial. L’Ukraine, quant à elle, a exporté un peu plus de 450 000 pneus sur la même période.

Sept géants du pneumatique implantés en Russie

Nokian, plus gros fabricants en Russie, sort de son usine de Vsevolozhsk, près de Saint-Pétersbourg, pas loin de 17 millions de pneus TC4 et emploie 1 600 personnes. A ce jour, le fabricant a choisi de relocaliser certaines chaînes de production en Finlande et aux Etats-Unis pour sécuriser sa production.

Bridgestone, implanté à Oulianovsk dans l’ouest du pays, produit 4862 pneus Tourisme par jour. L’entreprise a annoncé, ce lundi 14 mars, un arrêt de la production à partir du 18 mars 2022.

Continental, situé à Kalouga, fabrique 3 millions de pneus VL par an. Le groupe suspend temporairement sa production et stoppe les importations et exportations à destination et en provenance de la Russie.

Pirelli, son usine de Kirov produit 6 000 pneus par jour, celle de Voronezh, est capable de produire 2.3 millions de pneus par an. Pour l’instant, le fabriquant italien poursuit ses activités tout en surveillant la situation à travers un comité de crise.

Titan sort, de son usine de Volgograd, 2 millions de pneus utilitaires, agricoles et industriels. Le président de la firme reste confiant, le marché russe ne représentant que 5% de ses ventes globales.

Yokohama, installé à Lipetsk, produit 6 millions de pneus par an. La marque n’a pas encore fait d’annonce quant à ses activités en Russie.

Michelin, implanté à Davydovo, sort de son usine 6 000 pneus VL et Camionnettes par jour. Le géant français a annoncé qu’il suspendait la production dans certaines de ses usines en Europe afin d’optimiser les opérations et adapter la gestion des flux.

Michelin au ralenti

La majorité des sites du groupe est au ralenti. L’usine de Cholet, employant 1300 ouvriers, a stoppé sa production durant les 2 weekends passés et reproduira cette halte durant « quelques jours au cours des prochaines semaines ».

En effet, au-delà d’une optimisation de ses productions, Michelin fait face à des difficultés d’acheminement de ses matières premières. Le Bibendum se fournit en Russie et Ukraine en noir de carbone et en certains types d’huile et de résine nécessaires à la fabrication des pneus. Ce problème d’approvisionnement a d’importantes conséquences puisqu’il a réduit de 60 000 pneus la production comparée aux prévisions, rien que sur le site de Cholet. Compte tenu qu’un pneu est composé de plus de 200 composants, si l’un d’entre eux vient à manquer, la production s’arrête.  Dans ce contexte, le groupe français cherche en urgence une alternative aux matières premières russes.

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^{Sources :}

^{Guerre en Ukraine : quelles conséquences pour le pneumatique}

^{Nokian rapatrie une partie de sa production russe}

^{Bridgestone halt tire production in Russia}

^{Tire makers react to war in Ukraine}

^{Guerre en Ukraine : Michelin manque de matières premières}